« Comment critiquer une histoire de vie ?’ Form, Trauma, and Memoir in Canada Reads 2020 » étudie la pratique de la lecture pour l'empathie, en ce qui concerne les mémoires et les traumatismes opérant dans l'hyper visibilité de la sphère publique. Le lien émotionnel entre le lecteur et l'auteur qui inspire les mémoires est également encouragé par le Combat national des livres, l'intersection populaire d'un concours littéraire et d'une émission de télé-réalité. La discussion des panélistes sur From the Ashes de Jesse Thistle et We Have Always Been Here de Samra Habib a encouragé la lecture comme moyen d'empathie avec les expériences de l'auteur. Selon Danielle Fuller, c'est également de cette manière que de nombreux spectateurs évaluent les titres présentés dans le cadre du Combat national des livres; on adopte une méthode d'évaluation littéraire intrinsèquement personnelle. Les mémoires, étant donné leur lien avec le monde réel et les personnes réelles, deviennent un excellent candidat pour établir un lien avec le lecteur. Alors que Philippe Lejeune soutient que les mémoires doivent être entièrement non fictionnelles, G. Thomas Couser et Leigh Gilmore démontrent que c'est impossible pour un genre qui s'attaque à la mémoire sélective et aux traumatismes. Par conséquent, les mémoires s'avèrent être un genre à la fois populaire auprès des lecteurs et nécessairement littéraire et inventif dans sa construction. La popularité du Combat des livres et des mémoires indique que la lecture empathique mérite une place dans le discours littéraire, qui à son tour, reconçoit le canon littéraire canadien et les méthodes traditionnelles d'évaluation.