La bande dessinée romanesque de 2015 de David Alexander Robertson, Betty : The Helen Betty Osborne Story relie les Canadiens non autochtones aux réalités raciales intentionnellement oubliées. Robertson traduit la biographie de Helen Betty Osborne dans le format accessible d’une bande dessinée romanesque qui permet à un grand nombre de lecteurs de relier les injustices raciales actuelles au passé. De plus, elle génère de nouvelles compréhensions entourant la violence contre les peuples autochtones au Canada. Helen Betty Osborne, une jeune étudiante crie, a été enlevée et assassinée en 1971, en raison de sa race et de son sexe. Les horreurs que Betty a vécues révèlent le lien entre son histoire et le récit contemporain des femmes autochtones disparues et assassinées au Canada. Betty : The Helen Betty Osborne Story déconstruit la vie de Betty à partir de la violence qu'elle a subie, personnifiant ainsi une figure historique. La bande dessinée romanesque permet une collision visuelle entre le passé et le présent pour exprimer le cycle de la violence coloniale au Canada, ignoré par les Canadiens non autochtones malgré son impact socio-économique et politique continu sur les peuples autochtones. En tant qu'auteur indigène, Robertson préserve l'intégrité de la voix indigène et fait revivre une perspective historique intégrale, sexuée et racialisée, nécessaire à l'enseignement. Cette lecture attentive de Betty : The Helen Betty Osborne Story explore comment Robertson utilise le roman graphique pour faire revivre l'histoire et, ce faisant, démontre les liens entre les modèles passés et présents d'injustice raciale à l'égard des femmes autochtones au Canada aujourd'hui.