
Les Philippins sont l’un des groupes minoritaires les plus importants au Canada et, chaque année, le taux d’immigration dans le pays continue de grimper. Selon le rapport de Statistique Canada datant de 2010, les Philippines étaient la source primaire d’immigrants visibles au Canada, surpassant l’Inde et la Chine, qui se retrouvent habituellement en première place du à leurs impressionnantes populations (Chagnon, 2013). Malgré la présence grandissante des Philippins au Canada et leurs contributions continues à l’économie canadienne, les Philippins demeurent gravement sous-représentés dans les institutions universitaires et en éducation postsecondaire dans le pays. De plus en plus de textes littéraires reconnaissent maintenant les enjeux et barrières systémiques qui affectent de façon disproportionnée les immigrants philippins et les facteurs qui empêchent ces jeunes de poursuivre des études universitaires (Mendoza, 2018). Le gouvernement canadien maintient qu’en tant que pays multiculturel dominant dans le monde, le Canada a réussi à faire de la place et à créer des opportunités qui mènent à l’équité, l’inclusion, et la mobilité des populations immigrantes (Brosseau et Dewing, 2009, Revised 2018). Si c’est le cas, cette promesse doit être cultivée afin d’assurer que tous les groupes racialisés et marginalisés sont inclus et en bénéficient. Toute disparité ou problème doit donc être examiné et adressé. Ce texte critique réfléchi analysera les événements importants que j’ai personnellement vécus et qui ont grandement influencé ma décision de poursuivre des études postsecondaires. L’emphase sera sur les modèles, les connexions et réseaux inadéquats, l’instabilité financière, et le manque de support parental comme raisons possibles du manque de philippins dans les institutions universitaires canadiennes.