
L’interprétation de David Harvey de la théorie marxiste d’accumulation primitive—et ce à travers la notion d'accumulation par dépossession (APD)—est un cadre théorique dont l’on se sert afin d’analyser les exploits capitalistes des compagnies minières canadiennes au Pérou. Bastionné par le Nord global, l’impérialisme capitaliste se base sur l’usurpation des terres, des droits humains, et des biens d’un peuple avec comme but l’accumulation du capital. La poursuite des domaines cumulatifs du capital compromet le bien-être du peuple péruvien, qui durant la dernière décennie, a lutté contre la violence et le monopole des compagnies minières canadiennes. Évidemment, les promesses de prospérité économique, de sécurité d’emploi, et de vigilance envers l’environnement n’ont pas été maintenues. Naturellement, ce mécanisme orienté vers le capital a incité des mouvements de résistance parmi ceux qui sont particulièrement victimisés. Ce texte explore l’évolution de compagnies minières canadiennes au Pérou, la violation des droits humains, l’impact environnemental, et le mouvement de résistance qui en résulte, et ce, grâce à l’analyse du cas de Tambogrande.